martes, 12 de mayo de 2009

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
CHARLES BAUDELAIRE

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.


Je m'avance à l'attaque,
et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !
Francis Cabrel L'arbre va Tomber
L'arbre va tomber Les branches salissaient les murs Rien ne doit rester
Le monsieur veut garer sa voitureNous,
on l'avait griffé Juste pour mettre des flèches et des cœurs
Mais l'arbre va tomber Le monde regarde ailleurs
L'arbre va tomber Ça fera de la place au carrefour
L'homme est décidé Et l'homme est le plus fort,
toujoursC'est pas compliqué Ça va pas lui prendre longtemps
Tout faire dégringoler L'arbre avec les oiseaux dedans !
Y avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encoreToujours sur nous penché
Quand les averses tombaient Une vie d'arbre à coucher dehors L'arbre va tomber
L'homme veut mesurer sa force
Et l'homme est décidé La lame est déjà sur
l'écorce Y avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors L'arbre va tomber On se le partage déjà Y a rien à regretter C'était juste un morceau de bois Un bout de forêt
Avancé trop près des maisons Et pendant qu'on parlait L'arbre est tombé pour de bon !
Y avait pourtant tellement de gensQui s'y abritaient
Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient
T'as dû en voir passer Des cortèges de paumésDes orages,
des météores Et toutes ces nuits d'hiverQuand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehorsÀ perdre le nordÀ coucher dehors...
à coucher dehors.